Mustapha Boutadjine est un peintre, affichiste, et designer algérien, né à Alger le 16 mai 1952. Né dans le quartier de La Glacière, dans la banlieue d’algéroise, Mustapha Boutadjine est élève à l’École supérieure des beaux-arts d’Alger en 1974, dans la section architecture d’intérieur, puis vient à Paris pour se perfectionner en design de produits à l’École nationale supérieure des arts décoratifs en 1978.
Mustapha Boutadjine fait également un DEA à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne en esthétique et sciences de l’art avec Bernard Teyssèdre.
Mustapha Boutadjine retourne en Algérie en 1979, souhaitant apporter ses connaissances au service de son pays. Il est maître-assistant, crée le département design à l’École des beaux-arts d’Alger (1979-1988), et dispense des cours en qualité de professeur associé à l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger.
C’est l’époque ou il fait des affiches pour les Black Panthers, et les mouvements de libération basque, le FLNC et l’Amérique latine.
Les pressions exercées pendant les années 1980 sur les intellectuels et la société algérienne par les intégristes islamistes amènent Mustapha Boutadjine à quitter son pays. Il vit et travaille alors à Bagneux, en banlieue parisienne.
Les Femmes d’Algerie
Au début de l’été 2012 à Paris, avec une série intitulé “Les Femmes d’Algérie”, Mustapha Boutadjine célèbrait à sa façon la lutte des femmes algériennes pour l’indépendance et pour l’égalité, une “égalité qui est au cœur des avancées de toute société”, rappelle Gisèle Halimi dans un mot d’introduction à l’exposition.
Aux côtés de portraits-collages de Hassiba Ben Bouali, Ourida Medad, Djamila Boupacha, Annie Steiner, Jacqueline Guerroudj et Louisette Ighilahriz, figuraient également ceux de Germaine Tillon, Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi.